Les meilleurs endroits où observer la faune sauvage en Belgique

Au Maldegemveld, une magnifique réserve naturelle entre Gand et Bruges, il est désormais possible d’apercevoir des daims. Ces élégants animaux, au pelage tacheté de blanc, vivent en petits groupes. Jadis en captivité, ils se sont échappés et se sentent aujourd’hui parfaitement chez eux dans la nature flamande. Vous aurez plus de chance d’en croiser à l’aube, lorsqu’ils broutent dans les clairières. Ils ajouteront une touche magique à votre promenade.

Pour apercevoir ces animaux timides, il faut sortir après le coucher du soleil, car pendant la journée les blaireaux demeurent dans leurs terriers souterrains. En Belgique, les meilleurs endroits pour les observer sont les régions des Fourons et de la Hesbaye. À Altenbroek, joyau naturel des Fourons, vous les verrez au crépuscule ou au début de nuit en train de fouiller la terre. Ils ont une ouïe très développée et un excellent sens de l’odorat. Le silence doit donc être absolu pour les approcher. Leur tête noir et blanc et leur démarche à la fois lourde et gracieuse les rendent inoubliables.

Vous préférez peut-être ne pas la croiser ? Le seul serpent venimeux de Belgique vit dans les landes et les prairies. Les vipères sont craintives et rarement agressives, mais leur motif caractéristique en zigzag et leur rôle dans l’écosystème les rendent fascinantes. En Wallonie, vous les trouverez dans la région de l’Entre-Sambre-et-Meuse. En Flandre, vous pourrez les observer dans le Grenspark Kalmthoutse Heide, mais aussi au Groot Schietveld et dans la Visbeekvallei-Kindernouw.

Le renard est l’un des prédateurs les plus répandus en Belgique. Véritable opportuniste, on le trouve partout en Belgique : dans les forêts, les champs, les dunes et même les parcs urbains de Gand, Anvers ou encore Louvain. Avec sa fourrure brun-roux, sa silhouette élancée et ses yeux vifs, il est devenu un animal emblématique. Dans les prairies de la vallée du Mark, vous aurez peut-être la chance d’en apercevoir un. Au petit matin, vous pourrez peut-être en observer un dans des réserves naturelles, comme le Grenspark Kalmthoutse Heide ou la forêt de Soignes. Leurs renardeaux enjoués, que l’on voit au printemps, offrent un spectacle extraordinaire.

Le chat sauvage d’Europe ressemble à un gros chat domestique, mais sa constitution robuste et sa queue touffue trahissent sa nature sauvage. En Ardenne, notamment autour de Saint-Hubert et dans le parc naturel des Hautes Fagnes, il vit dans les bois denses. Il a également été observé dans les Fourons, dans le Limbourg. Il faut toutefois avoir de la chance pour en apercevoir un, car ce chasseur solitaire se montre rarement. Des traces, comme des empreintes de pattes ou des poils sur les buissons, témoignent parfois sa présence.

Le castor fait un véritable retour en Flandre. Dans la réserve naturelle Doode Bemde, le long de la Dyle entre Louvain et Oud-Heverlee, on voit souvent des traces de leur travail : arbres abattus, barrages ingénieux et huttes. Avec un peu de chance, vous pourrez en apercevoir un, généralement au crépuscule, lorsqu’il nage paisiblement dans l’eau. Même dans le centre de Louvain, on les voit parfois le long de la rivière. On observe parfois ces joyeux rongeurs dans la vallée du Zwarte Beek à Beringen ou le long de la Nèthe en Campine. Les castors sont particulièrement actifs la nuit. Prévoyez donc une promenade tranquille ou une pause le long d’un cours d’eau et ouvrez l’œil pour repérer leur sillage en forme de V.

Dans les eaux calmes de Belgique, comme les étangs de Bourgoyen à Gand ou de la forêt de Meerdaal à Louvain, les écrevisses sont de plus en plus fréquentes. L’écrevisse américaine, en particulier, gagne du terrain. On peut les observer pendant la journée lorsqu’elles se déplacent entre les pierres ou les plantes. Les enfants adorent aller les chercher avec une épuisette, mais n’oubliez pas que ces animaux sont parfois protégés.

La cigogne noire est un oiseau rare et craintif qui recherche les zones humides et les marais, comme la réserve naturelle du Blankaart dans le Westhoek et les Hautes Fagnes en Ardenne. Contrairement à sa cousine blanche, elle niche au fond des forêts. C’est au cours de la migration (au printemps et à la fin de l’été) que vous avez le plus de chances de l’apercevoir. Sa silhouette sombre dans le ciel est spectaculaire et imposante.

Cette chauve-souris rare vit dans les vieilles forêts de feuillus, comme la forêt de Soignes. Avec un peu de chance, vous l’apercevrez en train de chasser des insectes au-dessus des clairières au crépuscule. Les murins à moustaches préfèrent vivre dans les fissures des bâtiments ou dans les vieux arbres. D’octobre à mars, ils hibernent, souvent dans des caves humides, des grottes ou des bunkers. En été, une promenade guidée vous permettra de les repérer à l’aide d’un détecteur à ultrasons.

Le pygargue à tête blanche est le plus grand rapace d’Europe et signe depuis peu son retour en Belgique. C’est dans les vallées de la Semois et de la Meuse, mais aussi autour des grands lacs de l’Eau d’Heure que l’on peut observer ce rapace impressionnant. Avec une envergure pouvant atteindre 2,5 m, il vol sans effort au-dessus du paysage, à la recherche de poissons ou d’oiseaux aquatiques. Sa présence est rare, mais chaque observation est un moment magique que vous n’êtes pas prêt d’oublier.